Le burnout est un syndrome d’épuisement professionnel qui frappe des salariés de toute profession. Ce trouble, identifié dans les années 70, frappe de plus en plus de personnes dans leur milieu professionnel. La faute à un stress toujours plus présent ? A des techniques managériales poussant à la productivité avant tout ? A une déshumanisation du travail ? Pour l’affronter comme il se doit, il faut comprendre ce burnout et apprendre comment en guérir.
On vous propose de découvrir les causes et les conséquences de ce burnout, les différentes formes qu’il peut revêtir, la manière de l’éviter et les différents traitements envisageables pour en guérir.
Comprendre le burnout pour l’affronter : la définition de l’épuisement professionnel
Si on se fie à la définition classique du burnout, on note qu’il se caractérise par un épuisement à la fois mental et physique consécutif au travail.
A la différence de la dépression avec laquelle il est parfois confondu, le burnout est un état dont ne sont pas conscients ceux qui en souffrent. Ils vont s’impliquer dans leur job jusqu’au point de non-retour, qui va se traduire par une fatigue insurmontable. La dépression n’est pas seulement due à un emploi, mais plutôt à un choc émotionnel ou à un bouleversement violent de votre quotidien et à l’inverse du burnout ou le surinvestissement est la principale conséquence, c’est le laisser aller qui caractérise une dépression.
De nombreux salariés sont touchés par cet état d’épuisement professionnel chaque année (environ 400 000 en France) et il est important d’en connaître les symptômes, afin de prévenir l’arrivée de cette maladie. Que ce soit pour l’anticiper quand vous pensez en souffrir ou pour aider un proche dont l’état semble laisser présager d’un burnout futur. Voici les symptômes classiques de ce syndrome d’épuisement pro !
Quels sont les symptômes d’un burnout ?
On peut catégoriser les symptômes du burnout en 2 classes différentes : les symptômes psychologiques et les symptômes physiologiques. C’est en effet une maladie qui va toucher l’individu dans son ensemble et bien souvent, c’est la combinaison de plusieurs de ces facteurs qui va entraîner un burnout total.
On recense l’ensemble des symptômes du burnout ici, mais sachez qu’on trouve parmi les plus fréquents une attitude qui change chez un salarié. Il deviendra moins sûr de lui, plus agressif et plus cynique et il aura une certaine tendance à se refermer sur lui-même. On remarque souvent chez un salarié en burnout une grande démotivation face aux tâches à effectuer ainsi que des pertes de concentration flagrantes, allant jusqu’à des pertes de mémoires temporaires. Quand on demande à une personne en burnout comment elle se sent, elle répond souvent totalement vidée. L’irritabilité d’un salarié tout comme ses jugements erronés peuvent également trahir un syndrome d’épuisement professionnel.
Du côté des troubles physiques engendrés par un burnout, certains signes ne trompent pas. Au départ, des troubles du sommeil peuvent annoncer un futur burnout, au même titre que les troubles alimentaires qui entraineront, selon les individus, une perte de poids ou un gain de poids. On remarque également des problèmes de peau qui apparaissent, la perte de cheveux, une pâleur du teint, ainsi que des défenses immunitaires qui faiblissent et qui rendent un salarié vulnérable aux grippes et autres virus qui sévissent.
Il est important de faire attention à ces signes annonciateurs d’un burnout, car s’il est pris à temps, ce trouble peut être soigné à temps. En revanche, le temps de récupération d’un burnout avéré peut être beaucoup plus long !
Le syndrome du burnout et ses conséquences
Comme nous l’expliquons dans cet article consacré au syndrome d’épuisement professionnel et à son impact dans la vie, les conséquences d’un tel mal sont nombreuses. Il ne faut pas prendre le burnout à la légère car il entrainera un profond mal-être chez un salarié et qu’il impactera très négativement l’environnent de travail dans une entreprise.
Du côté du salarié, il pourrait ne pas trouver la force de revenir au sein de l’entreprise, de peur d’avoir à affronter à nouveau les situations qui l’ont conduit à cet état de fatigue mental et physique. Souvent, un individu, après un burnout, aura du mal à se réinsérer dans le monde professionnel et il devra être accompagné correctement pour être capable de surmonter ses angoisses.
Pour une entreprise, le burnout est un fléau responsable de taux d’absentéisme élevés et il peut durablement ternir l’image d’une société. En effet, qui aurait envie de venir travailler au sein d’un environnement de travail qui pousse ses salariés au burnout ? Il semble que peu à peu, les mentalités changent vis-à-vis de cette maladie dont on parle parfois comme le mal du siècle et cela pourrait permettre une amélioration.
Pour le moment, le burnout est toujours plus présent du fait de la modification des conditions de travail dans le milieu professionnel. Avec pour maître mot le profit et la rentabilité, on en oublie de considérer le travailleur pour ce qu’il est : un être humain avant tout.
Comment prévenir et guérir d’un burnout ?
Il est important d’anticiper le burnout pour le traiter à temps. On a vu que de nombreux signes annonciateurs de cet épuisement professionnel permettent de comprendre que l’on prend le mauvais chemin. Pourtant, il reste difficile d’avoir le recul nécessaire pour juger que l’on va droit vers le burnout. Les collègues ne s’en rendront peut-être pas compte, votre patron non plus et seuls vos proches pourraient vous prévenir. Ne négligez pas leurs remarques !
On note, parmi les populations le plus à risque concernant la possibilité de faire un burnout, les célibataires et les plus jeunes. Les célibataires n’auront pas forcément la chance d’avoir un soutien moral quotidien en rentrant chez eux. Pourtant, c’est une manière de partager un certain mal-être professionnel et de désamorcer le burnout en devenir.
Chez les plus jeunes, c’est surtout l’idéalisation qui a été faite du monde du travail qui mène les nouveaux travailleurs à cette situation, quand ils affrontent la réalité pour la première fois.
Une personne qui fait un burnout devra guérir et il existe différents traitements contre le burnout. On conseille de suivre une thérapie complète, à l’aide d’un professionnel qui accompagnera le salarié durant tout le processus de remise en question permettant de comprendre pourquoi il en est arrivé là. Une fois les causes identifiées, le travail de reconstruction pourra être entamé. Il permettra de surmonter l’impact mental qu’a causé le burnout. C’est une étape capitale pour pouvoir reprendre une activité professionnelle, qu’elle soit identique à celle passée ou totalement nouvelle.
L’aide d’un professionnel est conseillée mais il est également important de pouvoir compter sur ses proches. L’épaule d’un mari, d’une femme, d’amis ou de parents peut réellement accélérer le processus de guérison suite à un burnout.
On conseille également un repos, de plusieurs semaines ou de plusieurs mois, qui permettra de décharger l’esprit de tout ce qui l’a conduit à cet état d’épuisement. Physiquement, pouvoir rester au chaud et se détendre sans stress permettra à l’organisme de récupérer des forces.
Déclarer le burnout comme une maladie professionnelle, c’est possible ?
Si la burnout est un mal reconnu est qu’il frappe de plus en plus de salariés chaque année, il n’est toujours pas considéré comme une maladie professionnelle ! Plusieurs mouvements politiques ont tenté, ces deux dernières années, de faire passer des textes de loi permettant la reconnaissance du syndrome d’épuisement professionnel mais sans succès pour le moment.
Toutefois, ces différentes initiatives ont permis de faire parler de ce trouble et d’éveiller les consciences. On parle plus fréquemment de surmenage ou de fatigue mentale en évoquant ce burnout, ce qui ne lui confère pas plus que le titre de maladie liée au travail. Hélas, cela ne permet pas de bénéficier des indemnités dues quand on reconnait un mal comme maladie professionnelle.
Cependant, dans certaines situations bien précises et avec les bons documents (on vous explique comment faire reconnaître votre burnout comme maladie professionnellepar l’assurance maladie), vous pourriez obtenir de votre employeur et / ou de la sécurité sociale le versement d’indemnités voire même de dommages et intérêts suite à votre condition.
Les autres formes de burnout : burnout out maternel, bore-out…
Quand on parle de burnout, le terme est dans la plupart des cas associé au burnout professionnel. Mais en réalité, il existe d’autres formes de burnout ! Les plus fréquentes sont le burnout maternel, le bore-out, le brown-out et le blurring.
- Le burnout maternel est le syndrome d’épuisement auquel sont parfois confrontées les mamans. Que ce soient les jeunes mamans aux prises avec un ou plusieurs bébés ou les mamans d’enfants plus âgés, ce burnout peut surgir à tout moment et il se caractérise par différents symptômes : agressivité verbale, sentiment d’impuissance face aux tâches à effectuer, constat d’échec par rapport au statut de Maman Idéal tel que le vend la société… La femme touchée par ce burnout de la maman tentera, jusqu’à l’épuisement mental et physique, de faire coïncider la maternité telle qu’elle la rêvait avec la réalité. On vous dittout sur le burnout maternel pour vous aider à le vaincre.
- Le bore-out est un syndrome d’épuisement professionnel qui prend à contre-pied le classique burnout pro. Dans ce cas de figure, ce ne sera pas le trop plein de stress ou de travail qui va amener un salarié à se brûler, mais au contraire, un manque d’intérêt pour le job et pour les projets qu’on lui confie, ou une routine qui vient peu à peu détruire toute forme d’intérêt pour le travail. Bien que sous-estimé, ce bore-out est fréquent et il ne doit pas être minimisé.
- Le brown-out se caractérise par une remise en question d’un employé face à la stupidité des tâches qui lui sont confiées. C’est une pathologie conceptualisée assez récemment qui montre qu’un salarié qui ne trouvera pas de sens à son travail pourrait, au meilleur des cas s’en aller, au pire des cas subir un burnout lié à un sentiment d’inutilité par rapport à sa profession.
- Le blurring est une forme de burnout qui désigne la difficulté à séparer vie professionnelle et vie personnelle. De plus en plus de travailleurs nomades n’ont pas forcément d’horaires fixes ni de bureaux et il devient compliqué de tracer une frontière nette entre vie job et vie quotidienne. Cette ligne de démarcation s’estompe, d’où le terme blurring (to blur – s’effacer, s’estomper).
Eviter le burnout avec une bonne remise en cause
Le burnout est une maladie qui ne doit en aucun cas être minimisée et la responsabilité de ce mal se trouve autant du côté de l’employé que de celle de l’employeur. On le sait, ce dernier se doit de garantir à un salarié sa sécurité et sa santé physique. S’il n’en est pas capable, il pourrait s’exposer à des plaintes, surtout si cela a conduit son employé vers le burnout.
Mais chaque individu doit aussi faire le travail nécessaire pour ne pas sombrer vers le burnout. Avant d’atteindre un état d’épuisement mental et physique, chaque individu devra, dès les signes annonciateurs que nous avons évoqués ici, faire un bilan complet de sa situation.
Puisque le travail est responsable du burnout, il convient d’en analyser chaque aspect. La facilité reviendrait à dire qu’il ne s’agit que d’un boulot, pour s’en détacher et éviter d’atteindre un état de stress et de fatigue trop grand à cause d’un emploi. Toutefois, ce n’est pas aussi simple pour certains qui devront alors se poser les bonnes questions : quelle place je veux donner à ce job ? Me plait-il vraiment ? Quelles sont les alternatives que j’ai ? Quels sont les points positifs ou négatifs de cet emploi ? En cernant ce qui va et surtout ce qui ne va pas, vous serez en mesure de prendre les bonnes décisions et de faire les changements nécessaires pour ne pas arriver jusqu’à ce burnout redouté.
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