Le syndrome de l’épuisement professionnel, que l’on nomme communément le burnout est un mal qui touche de plus en plus de salariés en France comme à l’étranger. Ce trouble, toujours pas reconnu comme maladie professionnelle, est la conséquence des changements de nos méthodes de travail et d’une course à la productivité, caractéristique de notre société. Pour l’affronter au mieux, il est important de comprendre comment il se manifeste et ce qu’il entraîne.
Burnout, le syndrome de l’épuisement professionnel
Pour bien comprendre ce qu’est le Burnout, vous pouvez vous reporter à cette définition complète. On dira ici que ce burnout est le syndrome d’un épuisement mental et physique lié par une surcharge de travail.
Faire un burnout peut être grave car c’est un trouble qui entraîne des arrêts de travail plus ou moins long, et chez certains patients l’incapacité de reprendre la même activité. Il nécessite un véritable suivi psychologique dans les cas les plus graves et de nombreux traitements doivent être envisagés pour sortir de cet état de fatigue avancé.
Le syndrome de l’épuisement professionnel peut prendre plusieurs formes et toucher différentes types de salariés. Pendant longtemps, les spécialistes pensaient que seuls les travailleurs confrontés à un trop plein d’émotion dans leur travail (les infirmiers, les médecins, les travailleurs sociaux…) pouvaient arriver à ce stade d’épuisement. Cependant, dans les années 90, on a constaté que le burnout pouvait frapper n’importe quel travailleur, de l’ouvrier au cadre supérieur.
Le burnout est un syndrome d’épuisement qui se divise en 3 catégories :
- Le burnout-épuisement, dans lequel un salarié est confronté à une trop forte dose de stress et/ou à un manque de gratifications, qui le pousse à perdre toute estime de soi. Il cessera de faire du bon travail ou au contraire travaillera parfaitement, malgré ce mal être qui s’accroit. Cela amène à cette forme de burnout.
- Le burnout le plus courant, qualifié de syndrome d’épuisement professionnel, est celui qui est dû à une surcharge de travail soit imposée par des patrons, soit auto-imposée par le salarié en quête de reconnaissance.
- La 3e forme de burnout est celui que l’on qualifiera de néfaste. Plus rare et parfois appelé Bore-out, il touche les employés qui souffrent d’un ennui quotidien au travail, à cause de la routine ou du manque d’intérêt des tâches qu’il a à effectuer.
Pour prendre conscience de l’ampleur de ce phénomène de burnout, voici quelques statistiques.
Le syndrome d’épuisement mental et physique en chiffre
De vastes études menées en France montrent que près d’un Français salariés sur deux se sent en situation de fragilité professionnelle ou personnelle. Cela influe bien évidemment sur la qualité du travail produit et sur la motivation à faire ce même travail, mais également sur la nombre d’employés susceptibles de faire un burnout.
Comme nous l’expliquons dans cet article sur les symptômes du Burnout, il y a plusieurs facteurs qui mènent une personne à ce point de rupture qui caractérise le syndrome de l’épuisement professionnel. Les conditions de travail, dures ou monotones, l’ambiance globale ou les collègues ainsi que les techniques managériales sont souvent cités comme des facteurs déterminants dans le processus de burnout.
D’ailleurs, 1 Français sur 3 affirme avoir déjà fait un burnout professionnel. Parmi eux, 39% de ces salariés seraient des femmes (aussi touchées par le burnout maternel qui est parfois mêlé). Des chiffres alarmants, car la proportion de burnout ne fait que s’accroître ces dernières années. On en demande toujours plus aux salariés qui semblent avoir de plus en plus de mal à séparer leur vie professionnelle et leur vie personnelle.
Pourtant, dans une quête de bien-être, c’est essentiel ! Voyons les causes du burnout et les conséquences que peut avoir ce syndrome d’épuisement professionnel sur la vie d’un individu.
Causes et conséquences d’un burnout
Le syndrome de l’épuisement professionnel est causé par le travail et par tout ce qui en découle. Un salarié qui ne se sent pas gratifié comme il le devrait, qui estime que son travail n’est pas respecté, qui déplore l’ambiance et l’environnement de ce travail et qui éprouve un sentiment de déception face à ce job ira tout droit vers le burnout.
Dans les cas de burnout, l’enthousiasme initial d’un nouveau salarié laisse place à des sentiments mitigés, puis négatifs qui mènent au burnout. D’abord, l’individu ne verra que le positif et il tentera d’en faire le plus possible pour se prouver qu’il est utile et pour matcher avec les attentes qu’il pense qu’on a placé en lui. C’est ainsi qu’il abattra une charge de travail conséquente, qui peu à peu va venir rogner sur sa vie personnelle. Le travail sera omniprésent dans son esprit et cela peut mener à des troubles du sommeil.
Ensuite, malgré le manque de reconnaissance, il redoublera d’effort, pris dans le cercle vicieux de la productivité et des attentes qu’il a lui-même fixé. Ce n’est que passé un certain cap de fatigue et d’implication qu’il va commencer à devenir cynique, plus agressif et qu’il pourra soit perdre confiance en soi, soit se remettre en cause en permanence, tout en critiquant ses conditions de travail.
La dernière étape est celle de l’explosion, avec un burnout effectif ou la colère, la tristesse et la perte de contrôle sont synonymes de fin du processus.
Les conséquences du syndrome d’épuisement mental et physique qu’est le burnout sont nombreuses :
- Incapacité à reprendre le travail dans les mêmes conditions
- Peur de retrouver l’environnement de travail
- Angoisse à l’idée de replonger dans le monde professionnel après le burnout
- Stress incontrôlable en vue d’un entretien d’embauche
- Dérèglement de l’organisme, causant de nombreux troubles : anorexie, boulimie, perte capillaires, problèmes dermatologiques, faiblesses physiques…
- Impact sur la vie sociale/familiale
- Dans les pires cas, un individu qui souffre de burnout pourra avoir des envies suicidaires
Un burnout professionnel est un syndrome d’épuisement qui ne doit toutefois pas être confondu avec une dépression, même si dans certains cas, le burnout peut mener à la dépression !
Burnout Syndrome : ce n’est pas une dépression !
Même s’ils sont certains symptômes en communs, le burnout et la dépression sont des syndromes différents. On les confond parfois et il est donc important de les différencier.
La dépression est un état permanent qui peut frapper n’importe qui, à la suite d’un choc émotionnel, d’un changement radical dans la vie. Une personne dépressive est consciente de son état et se plaint en parfaite connaissance de ses plaintes. Dans la dépression, le temps semble infini et les sentiments sont au laisser-aller et à un désintérêt global.
A l’inverse, le syndrome de l’épuisement professionnel (burnout) se caractérise par un état qui s’installe progressivement et qui provient exclusivement de votre emploi. La personne qui souffre de burnout ou qui se dirige vers ce burnout n’est pas consciente de son état et ne notera pas ses propres changements comportementaux. Elle sera surinvestie, et le temps lui semblera toujours manquer, jusqu’à ce fameux point de non-retour synonyme de burnout.
Même si un burnout peut conduire à un état dépressif, ce sont 2 pathologies contraires qu’il faut savoir différencier pour pouvoir les traiter au mieux !
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