Le burnout se caractérise par un épuisement professionnel qui va entrainer une fatigue mentale chez celui qui en souffre. De plus en plus fréquent à cause notamment d’une société qui mise sur la rentabilité et le profit au détriment du bien-être de ses travailleurs, ce mal désormais reconnu se traduit par certains symptômes qui permettent de l’anticiper ou de reconnaître que l’on fait face à ce trouble.
Voici les principaux symptômes du burnout, que l’on regroupera en deux catégories : les symptômes physiques et les symptômes psychologiques.
Les symptômes du Burnout : le mental et le physique
Tous les burnout ne sont pas similaires, car des facteurs propres à chaque travailleur (job, collègues, boss, ambiance, tâches…) vont influer sur l’apparition de ce troubles .Toutefois, les symptômes suivants sont les plus fréquemment observés chez ceux qui font un burnout.
Les symptômes psychologiques du burnout
Un burnout peut se caractériser par un sentiment de vide intérieur, une sorte d’abattement qui influe également sur la confiance en soi d’un individu. Celui-ci se sentira alors incompétent, inutile, il aura l’impression d’échouer dans ce qu’il entreprend et va donc logiquement éprouver un grand sentiment de démotivation vis-à-vis de son travail. Le stress sera accru, notamment par cette impression d’être débordé.
Ces symptômes du burnout sont très fréquents et parfois, d’un œil extérieur, on a l’impression que la personne qui en souffre a simplement un petit coup de mou dû à un trop plein de fatigue. Mais le burnout sera détectable également avec l’apparition de symptômes plus insidieux.
Un travailleur qui fait un burnout sera subitement plus irritable, avec des coups de colères spontanées et une sensibilité accrue face aux petites remarques qui en temps normal seraient passées sans mal. Il arrive que la personne éclate en sanglots sans raison apparente.
Dans les symptômes du burnout, on remarque également des difficultés à se concentrer sur ses tâches quotidiennes. Sans que le travail ne soit plus compliqué, l’individu va perdre ses repères et il aura l’impression que tout est plus difficile. Ses pensées vont voguer en tous sens et la perte de mémoire ponctuelle entraînée par ce syndrome d’épuisement professionnel va rendre la moindre initiative difficile à mener à son terme.
Le travailleur aura envie de rester seul, il aura du mal à participer activement à des réunions ou des travaux de groupe et son jugement sera souvent confus, voire totalement erroné.
Dans les pires cas de burnout, la personne aura des pensées suicidaires car elle sera incapable de faire face à l’ensemble de ces émotions nouvelles qui lui donnent l’impression d’être impuissant au travail.
Quelles sont les symptômes physiques d’un burn out ?
Les symptômes d’un burnout sont également physiques et on peut noter, parmi le plus courant d’entre eux, une fatigue constante. Malgré des heures de repos, rien n’y fait, la personne sera épuisée en permanence. D’ailleurs, cela est en partie dû à des troubles du sommeil engendrés par les troubles psychologiques mentionnés plus haut.
L’organisme, épuisé, va montrer des signes de faiblesses. Un travailleur en situation d’épuisement avancé éprouvera de nombreuses douleurs : maux de tête, douleurs musculaires, mal de dos ou mal aux articulations. On note également l’apparition de douleurs au niveau de l’estomac ou, dans les pires situations, l’apparition d’ulcères.
Physiquement, le burnout peut être visible à travers la perte de poids ou la prise de poids qui touchera un individu. Il souffrira également de problèmes cutanés, avec l’apparition de boutons, d’acné ou de plaques rouges (parfois du psoriasis ou de l’eczéma) sur le visage ou sur le corps. Certains individus en situation de burnout vont perdre leurs cheveux, partiellement (sur des zones localisées) ou de façon plus globale.
Le burnout peut entraîner des évanouissements, des vertiges, de l’hypertension ou de l’hyperventilation. Chez certains, la sensibilité à la lumière augmentera avec une difficulté à supporter les lumières artificielles. La gorge sèche ainsi qu’une transpiration accrue peuvent être des signes de burnout également.
Enfin, parmi les symptômes du burnout les plus fréquents, on constate une baisse des défenses immunitaires. Les personnes en situation d’épuisement professionnel seront bien plus sujettes à des rhumes, des grippes ou autres virus saisonniers qui seront en plus anormalement longs à guérir.
Comment anticiper un Burnout avec des symptômes comportementaux avant-coureurs ?
Les réactions de chacun vis-à-vis d’un épuisement professionnel ne seront pas les mêmes et il est quelquefois difficile de différencier un burnout en cours d’un burnout en devenir. Il existe des signes avant-coureurs qui permettent toutefois d’anticiper un peu le burnout et ainsi de prendre les mesures nécessaires pour ne pas se brûler ! On a essayé de regrouper ici les maux qui annoncent ce burn-out.
Au départ, l’un des premiers signes d’un burnout en devenir serait le trouble du sommeil. Cela débuterait par des difficultés à s’endormir avec notamment des pensées occupées par votre activité professionnelle. Ensuite, les insomnies ou les réveils intempestifs durant la nuit qui finissent par mener une personne à la prise de somnifères sont considérés comme des symptômes potentiels d’un futur burnout.
L’individu va accumuler une grande fatigue et peu à peu, d’autres troubles physiques et mentaux ne vont pas tarder à apparaître :
- Problèmes de peau
- Douleurs chroniques (aux cervicales, tendinites…)
- Sentiment de tristesse
- Angoisse ou stress accru
- Plaintes liées au travail
- Cynisme qui s’accroît de jour en jour
- Perte de concentration
Ces émotions et ces états physiques sont des données comportementales qui permettent de prévenir d’un burnout. Avant que les symptômes de l’épuisement professionnel ne soient trop présents, il peut être bon de les déceler. Pour cela, il est important de connaître les étapes qui mènent généralement au burnout.
D’abord, il y a l’enthousiasme pour son job. On s’investit malgré les difficultés, avec ce sentiment d’être important. Le salarié à l’impression que ce qu’il fait est utile et qu’il est payé / récompensé à la hauteur de ses efforts.
Ensuite arrive l’étape du sur-investissement. La personne va privilégier son travail à tout le reste, oubliant ses besoins salutaires (sports, activités sociales) et négligeant sans s’en rendre compte ses proches. Du coup, les relations conjugales, familiales ou amicales en pâtissent.
L’étape suivante est plus compulsive, avec un resurgissement des aspects négatifs du job : mauvaise gestion, trop plein de tâches, incompétence des collègues… Le salarié est alors dans une spirale négative ou le plaisir disparaît face à l’amont de travail qu’il s’est lui-même imposé. Bien sûr, les conséquences de ses actes vis-à-vis de ses proches vont l’impacter à ce stade, ce qui n’arrangera rien.
La dernière étape est le burnout total. Cette fois-ci, l’individu devient violent, ultra négatif et il perd totalement pied. Il n’est plus la même personne qu’aux étapes 1 et 2 et il va présenter tous les symptômes du burnout énoncés précédemment.
Qui sont les personnes les plus susceptibles de faire un Burnout ?
Si le burnout se caractérise par l’épuisement professionnel, le travail n’est pas l’unique responsable de ce trouble. La vie sociale d’un individu peut impacter, en bien ou en mal, sur les possibilités de faire un burnout !
Il est assez logique de penser que malgré un travail trop prenant, une personne dont la vie non-professionnelle la satisfait parfaitement sera moins susceptible de faire un burnout. A l’inverse, un individu dont la vie sociale n‘est pas à la hauteur de ses attentes et qui accordera donc une grande place à sa vie professionnelle pourra plus facilement être sujet à ce mal.
Parmi les sujets les plus sensibles au burnout, on trouve :
- Les travailleurs les plus jeunes (moins de 30 ans), qui n’ont pas encore compris les rouages du monde du travail. Ils placent souvent de grandes attentes dans leur job ou se mettent une grande pression sur les épaules, parfois difficiles à tenir.
- Les individus les plus perfectionnistes, qui auront du mal à gérer certains facteurs de leur job : collègues moins compétents, manque de rigueur d’un boss, manque de temps pour parfaire un dossier…
- Les salariés célibataires sont considérés comme plus fragiles face au burnout, car ils n’auront pas la chance d’avoir un soutien moral à la maison
Mais tout le monde peut être touché par un burnout. A l’inverse de la dépression, avec qui on le confond parfois, le burnout n‘est pas lié à un facteur cérébral ni consécutif à un choc. Il dépend de paramètres extérieurs, comme un trop plein de sollicitations ou une trop forte pression. Une fois le niveau de tolérance atteint, les symptômes du burnout surgiront et il faudra alors y faire face, en suivant le bon traitement contre l’épuisement professionnel.
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